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L’histoire de Manosque

Une cité millénaire et légendaire

Petit bourg rural, Manosque est devenue, au fil des années, la ville la plus peuplée du département des Alpes de Haute-Provence. Cité millénaire, elle ne laisse pourtant guère de trace de son existence avant l’époque romaine où elle devient célèbre pour son grand marché régional.

Une cité légendaire

De nombreuses légendes situent l’existence de Manosque dans le temps. Certaines racontent que Maneasq aurait vu le jour vers 218 avant J.-C. lorsqu’Hannibal, venant d’Afrique avec son armée d’hommes et d’éléphants. Il y serait passé en remontant le cours de la Durance pour atteindre les cols des Alpes à la frontière italienne. Une autre légende raconte qu’un général romain du nom de Manueascu aurait campé sous les murs de la ville fortifiée au cours de l’invasion de la Provence par les Romains. Nul ne saurait attester de la véracité de l’une ou l’autre de ces versions… mais une chose est sûre, l’histoire de Manosque n’est pas jeune. Des écrits certifient que la ville existait à l’époque romaine, comme par exemple ceux de Grégoire, évêque de Tours. Il fait figurer le nom de Maneasq dans son « Histoire des Francs ».

Manosque, au fil du temps

Vers l’an 900, Manosque fut détruite par les Sarrasins, elle avait déjà 3 églises dans son enceinte.

982 : Premier plaid* de Guillaume « le libérateur », premier comte de Provence. Il habitait alors un château situé au sommet de la colline du Mont d’or dont il reste encore ce célèbre pan de mur.

*Il s’agit d’une assemblée publique durant laquelle le comte, représentant du souverain, prend note des conseils de ses barons ou vassaux à propos des affaires concernant son état ou domaine.

1207 : Par charte, Guillaume IV, dernier comte de Forcalquier, accorde à la ville certains privilèges ainsi qu’une organisation qui va administrer la ville jusqu’à la révolution française de 1789.

1355-1385 : Manosque agrandit son enceinte du côté Est, construit ses remparts et ses portes pour se défendre contre les « Grandes compagnies » qui ravagent la Provence.

De 1365 à 1367 : Le pape Urbain V, fuyant l’épidémie de la peste, fait transférer de Trets à Manosque un « Studium Papal » (collège pour garçons âgés de 12 à 18ans.

1370 : Une légende raconte que la reine Jeanne visite Manosque au printemps de cette année-là. Séduite par les amandiers en fleurs, Jeanne baptise alors la ville « Manosque la fleurie ».

Manosque

1497 : Pour la première fois, les eaux coulent aux deux fontaines de la ville, placées devant les deux églises.

15ème siècle : Manosque évolue : adductions d’eau, constructions de moulins et de fours, voiries, mesures de protection pour la santé…

1516 : Selon une autre légende, lors du passage du roi François 1er à Manosque le 17 janvier 1516, Pérone de Voland préféra sacrifier sa beauté en exposant son visage aux vapeurs de soufre plutôt que de céder aux désirs du Roi galant. Manosque aurait alors été surnommée « Manosque la pudique » à la suite de cet épisode.

1708-1709 : Terrible tremblement de terre, suivi d’un hiver rigoureux où les loups vinrent chercher pitance jusque dans les rues de la ville.

1772 : La commune achète l’hôtel de Pochet pour faire naître l’Hôtel de Ville actuel. Avant cette date, la « Maison Commune » se trouvait sur la place Saint-Sauveur dans un immeuble aujourd’hui disparu.

1774 : Mirabeau, futur grand tribun, est mis en résidence surveillée à l’hôtel de Gassaud, actuellement situé au n°23 de la rue Grande.

1792-1800 : Pendant les années révolutionnaires, Manosque a connu bien des vicissitudes : menace d’invasion et de destruction par des troupes marseillaises, représailles et amendes pour avoir bousculé Robespierre le jeune et Ricord, destruction du palais sur le Terreau mis en état de siège…

19ème siècle : La ville se modernise. Petit à petit, l’aspect moyenâgeux disparaît pour des raisons de salubrité : la Porte Guilhempierre est détruite, des tours sont abattues et les rues s’élargissent.

1895 : Naissance de l’écrivain Jean Giono au mois de mars (mort à Manosque en octobre 1970).

1928 : Fondation de la coopérative oléicole.

Manosque, aujourd’hui

De bourg rural où l’agriculture était dominante, Manosque s’est progressivement urbanisée. Cependant, l’oliveraie et la culture de la vigne restent prégnantes. Ainsi, l’oléiculture soutenue par le groupement des oléiculteurs de Haute-Provence et du Luberon conserve un impact important sur la ville (le Moulin de l’Olivette, moulin à huile coopératif de Manosque, a d’ailleurs reçu  de multiples distinctions et notamment la médaille d’or de Paris. En ce qui concerne la vigne, Manosque est aujourd’hui la deuxième productrice de vin du département, dont les cépages sont connus sous les labels de « vin de pays des Alpes-de-Haute-Provence » et « AOC Pierrevert ».

Dans les années 1960, la commune voit sa population s’accroître avec l’arrivée du Centre d’Étude Atomique (CEA) de Cadarache. L’urbanisation s’étend alors vers les collines puis de nouveaux quartiers voient peu à peu le jour, comme très récemment le quartier Bellevue qui comprend le lycée des Iscles et la salle des fêtes Osco Manosco. Aujourd’hui, Manosque dépasse les 24 000 habitants et reste le centre le plus important du département.

Manosque est jumelée avec la ville de Leinfelden-Echterdingen (Allemagne) depuis 1973 et avec la commune de Voghera (Italie) depuis 1984.

Manosque est une ville dynamique où il fait bon vivre. Elle est dotée de toutes les infrastructures indispensables : tout type de commerces, tissu associatif important, théâtre, salle des fêtes, hôpital, écoles allant de la maternelle au BTS, école internationale…