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En flânant au gré du village, vous aurez la chance de rencontrer quelques vestiges de l’histoire romaine de Sainte-Tulle, mais aussi de beaux restes représentatifs de différentes époques : fontaine à tête de lions datée de 1609, lavoirs, portes, chapelle médiévale et même une école datant des années 1930. Bonne visite !
La commune possède un antiphonaire graduel. Ce recueil de chants religieux, classé Monument Historique depuis le 4 avril 1907, est orné d’abondantes miniatures polychromes et de lettres dorées à l’or fin. Il fut offert en 1704 par l’Abbé Brémond, commendataire de la paroisse pour le compte de l’Abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. Ce manuscrit de 200 pages en vélin, relié par une couverture en bois recouvert de cuir de porc et aux enluminures d’une qualité exceptionnelle, mesure 1 m de large pour 70 cm de hauteur et pèse 15 kg.
En 1609, le maître maçon Lardeyret est chargé de construire les canalisations et bassins nécessaires à la vie des villageois, permettant notamment l’approvisionnement des fontaines de l’époque, dont celle appelée à devenir la Fontaine Ronde. Au XVIIe siècle, l’extension du village nécessite la construction de nouveaux équipements dont la Fontaine Basse et un pont sur le Chaffère. Dès 1858, la construction de plusieurs lavoirs est proposée par la Municipalité, elle obtient l’accord du Préfet en 1863. En 1864, les lavoirs de la Fontaine Basse prennent l’aspect que nous leur connaissons aujourd’hui.
L’église, citée dès 1119 appartenait alors à l’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. Lors des guerres de religion, la nef s’effondre en 1585. Elle est reconstruite dès 1587 en pierre de Mane, sur le modèle de l’église des Carmes à Manosque. Placé au-dessus de la porte d’entrée, un grand clocher-arcade supporte trois cloches dont une est datée de 1603. Dans la nef, parmi les neuf tableaux et quatre statues, trois éléments retiennent l’attention : le buste reliquaire de Sainte-Tulle en bois peint doré daté du XVIIIe siècle, un reste de litre funéraire avec les armes de la famille seigneuriale de l’époque des Valbelle, et deux toiles de Maria Fidèle Patritti (1811-1867).
A l’issue de la peste de 1720, les notables avaient fait le vœu de faire une fois par an, en tenue blanche, pieds nus et la corde autour du cou, un pèlerinage à partir de cette chapelle jusqu’à la chapelle Sainte-Tulle.
Situé au sud-est de la commune proche du ruisseau Chaffère, cet édifice remarquable, un des rares exemples de crypte rurale connue en Provence, est vraisemblablement le plus ancien de la commune encore en état. Il est doté d’une crypte semi-rupestre constituée de trois salles voutées en plein cintre. Sa construction est datée de la fin du XIe ou du début du XIIe. Des recherches documentaires et archéologiques, ainsi que des campagnes de fouille, débutées en 2005, ont permis de conclure à son inscription, le 23 février 2011, sur l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
